Bien choisir son rosé
Les conseils de notre sommelier


A quelle température faut-il déguster le rosé ? Quelle cuvée servir en apéritif ou en accompagnement d’un repas ? Avec l’arrivée des beaux jours, notre responsable de La Cave Rue de Sèvres Vianney Marquet vous livre ses conseils pour bien le choisir. Découvrez également ses deux cuvées coup de cœur, à retrouver en ligne et dans nos deux magasins.

 
 


Comment fait-on du vin rosé ?

 

Il existe 2 principales méthodes de production, à savoir le pressurage direct et la saignée.

Lors du pressurage direct, les peaux des raisins sont très peu en contact avec le jus. Le vin est alors assez clair, léger et délicat. L’autre méthode, dite de saignée, consiste à faire macérer les peaux avec le jus plus longtemps, entre 1 à 2 heures et jusqu’à plusieurs jours. On obtient alors un vin à la robe plus foncée. En bouche, il sera plus structuré. Tout dépend du style du vigneron mais aussi de vos envies et de vos occasions de dégustation.


 

Le rosé est-il un vin typiquement français ? Y a-t-il d’autres grands pays producteurs ?

 

Le vignoble provençal reste une référence dans le monde du rosé. L’appellation Côtes de Provence est d’ailleurs la plus connue et la plus vendue. Il s’agit généralement de vins d’assemblage de plusieurs cépages. Parmi les plus connus, on retrouve le Cinsault, le Grenache noir ou le Mourvèdre ; ce dernier apporte plus de structure et des arômes de fruits bien mûrs.

Si la France est le premier producteur au monde, elle n’est pas pour autant le seul fabricant.

L’Espagne, les Etats-Unis et surtout l’Italie avec des appellations réputées comme le Lacryma Christi DOC de Naples ou le Bardolino Chiaretto DOC de Vénétie, en produisent également.


 

A quelle température faut-il le déguster ?

 

Le rosé se déguste habituellement bien frais. Il est particulièrement apprécié l’été, dès l’apparition des premiers rayons de soleil.

Le risque est de le servir trop frais, car le froid a tendance à réduire sa palette aromatique. On conseille généralement de le servir à 9 ou 10 degrés. Un rosé de gastronomie, c’est-à-dire plus structuré, peut se boire entre 10 et 12 degrés. Dans tous les cas, les glaçons sont à proscrire car ils vont diluer le vin en fondant.


 
 

Traditionnellement servi en apéritif l’été, le rosé peut-il également accompagner un repas ?

 

Les rosés issus de pressurage direct sont des vins de plaisir, à boire dans l’année. Ils sont idéals en apéritif. A table, ils peuvent accompagner des plats légers et raffinés comme des salades, des fruits de mer ou des fromages frais.

Les rosés de saignée sont plus charpentés et puissants en bouche. On peut les boire sur la jeunesse ou les conserver jusqu’à 4 ans, le temps que leurs arômes se développent. Ils se marieront alors avec des plats aux saveurs plus prononcées, comme des grillades ou des couscous.



Quelles sont vos deux cuvées coup de cœur, à découvrir à La Grande Epicerie de Paris ?

 


Je recommanderais le rosé diterranée du domaine Figuière. Converti en bio depuis 1979, le domaine produit des rosés composés à majorité de Mourvèdre. Leurs vins sont à la fois légers et complexes, avec une belle finale saline. On peut les déguster en apéritif, avec quelques sablés ou des toasts de rillettes de poissons par exemple. La Cuvée des Commandeurs 2022, du Château Peyrassol fait également partie des grands rosés de Provence. Ce domaine fondé par l’ordre des templiers au Moyen-Âge, entretient une culture de la vigne de longue date. C’est un rosé fruité et délicat, à associer avec quelques tartinables ou des mezzes de légumes servis froids.