Tout savoir sur le vin rosé
Côtes de Provence, Bandol, Coteaux d'Aix en Provence... à la découverte des appellations incontournables du vin rosé



Vin simple par excellence, par sa méthode de production, ses arômes et ses moments de consommation, le vin rosé a longtemps souffert d’une mauvaise réputation, parfois méritée. Mais depuis le début du XXIème siècle, le travail de nombreux viticulteurs passionnés a su rehausser la catégorie, qui comprend aujourd’hui un nombre croissant de cuvées rivalisant d’excellence. 

 
 

Histoire et origine du vin rosé


Le vin rosé existe depuis des millénaires. Pour nos lointains ancêtres, l’eau transporte de nombreuses maladies et le vin permet de se désaltérer à moindre risque ! Pour cette raison, on garde le vin le plus pur possible. C’est pourquoi le jus est écarté du moût rapidement après le pressage. C’est la raison pour laquelle on a consommé du vin blanc et du vin rosé pendant des siècles avant que le vin rouge ne s’invite à nos tables. On trouve du vin rosé dans l’antiquité, sous le nom de vin clair. Durant le Moyen-Âge, ce même nectar deviendra célèbre sous le nom de clairet, un mot que certains Anglais utilisent encore de nos jours.


La première appellation de rosé en France fût donnée en 1682 au produit du vignoble d’Argenteuil, dont la cour de Louis XIV raffolait ! À partir du XVIIème siècle, le rosé souffre du développement du vin rouge, qui plaît davantage, tant en France qu’à l’export. Il faudra attendre la création des congés payés, dans les années 1930, et l’engouement des vacanciers Français pour la Provence et la Côte d’Azur pour voir renaître la catégorie, répondant alors à une demande de vins frais et faciles à boire. Si cette nouvelle vague n’a pas de grandes ambitions gustatives à ses débuts, depuis peu, des viticulteurs talentueux ont su créer des vins rosés de très grande facture.



Quelques appellations de vins rosés


 

Bandol : près de Toulon, l’appellation Bandol est surtout connue pour ses vins rouges. On y produit pourtant davantage de blanc et de rosé. Le mourvèdre doit représenter plus de la moitié des cépages utilisés dans le vin pour obtenir l’AOC. Les Bandol rosés expriment des notes de fruits rouges et d’épices.

 

Bordeaux clairets : revendiquant le nom que l’on donnait au vin rosé au moyen âge, le Bordeaux Clairet est considéré par les uns comme un rosé foncé, par les autres comme un vin rouge clair ! Composé d’une majorité de merlot, de cabernet sauvignon et de cabernet franc, il est charnu et légèrement tannique, avec des notes de fruits des bois et de fleurs. 

 

Coteaux d’Aix en Provence : Célèbre pour ses vins rosés, l’AOC Coteaux d’Aix-en-Provence propose également des vins blancs et rouges. De nombreux cépages peuvent être utilisés, parmi lesquels le grenache, le cabernet sauvignon et le syrah. On y recherche des arômes de pamplemousse et des notes minérales

 

Côtes de Provence : L’appellation s’étend sur plus de 19 500 hectares et produit en immense majorité du rosé. Certains sont de grands crus classés, tel que le célèbre Château Minuty. On y utilise entre autres du grenache, de la syrah et du carignan. Il se dégage de ces vins les notes florales et fruitées (agrume) que l’on attend d’un vin estival.

Comment est fait le vin rosé ?

 

Le vin rosé peut être produit de trois manières différentes :

 

Par pressurage : pour que le pressurage offre un vin rosé, il faut travailler avec des fruits très colorés, qui offrent un jus teinté dès l’origine. Souvent, on laisse les grappes macérer quelques heures avant le pressurage pour assurer une coloration, qui dans tous les cas reste légère. La vinification qui suit est la même que pour les vins blancs. 

 

Par saignée : le vin rosé de saignée est produit là où l’on fait du vin rouge. Le raisin macère sur son moût, entamant son processus de coloration. Une partie du jus restera en cuve pour devenir du vin rouge, tandis qu’une autre sera retirée par le fond du récipient au bout de quelques heures seulement. Il connaîtra par la suite le même processus de vinification que le vin blanc. 

 

Par assemblage : En France, cette méthode n’est autorisée que pour les champagnes, seule catégorie à pouvoir assembler des vins blancs et rouges pour créer des vins rosés.



Le rosé est-il typiquement français ?

 

On produit du vin rosé dans le monde entier. Mais la France reste de très loin à la fois le premier producteur, consommateur et importateur de rosé. L’essentiel de la production française est destiné au marché intérieur, et quand il s’agit de rosé, l’hexagone est le meilleur client de l’Espagne, de l’Italie et des États-Unis. Un tiers de la production mondiale de rosé est consommé en France ! On ne peut donc pas dire que le rosé est typiquement français, mais dans un pays qui prend le vin au sérieux, il est tout naturel que la boisson apéritive, simple et rafraîchissante soit un vin plutôt qu’une bière ou un soda.


 
 

À quelle température faut-il déguster le vin rosé ?


L’immense majorité des rosés se boit jeune. Pour apprécier la vigueur de ce vin et ses notes acidulées et fruitées, on recommande généralement de le boire frais. Entre 8 et 10°. Attention cependant de ne pas trop le refroidir, sous peine d’en refermer les arômes. 

 

Quel accord mets et vins avec du vin rosé ?


Qu’ils soient plus vifs et fruités ou plus corsés, les vins rosés accompagnent à merveille les plats estivaux. Salades, poissons grillés, pizzas, bouillabaisse… Même les meilleurs des vins rosés doivent garder la plus belle de leurs qualités : la simplicité. Il n’y aura donc pas de meilleur compagnon à vos repas simples, entre amis, que le rosé ! 

 

Vin rosé : nos cuvées coup de cœur


On aime évidemment les incontournables, parmi lesquels le Château La Tour de l'Evêque, Pétales de Rosé ou le Château Minuty M de Minuty 2022. Mais appréhender le rosé c’est aussi sortir des sentiers battus et regarder en dehors de la Provence et des traditions. C’est pourquoi La Grande Epicerie de Paris source les meilleurs rosés aux quatre coins de la France.