Adélaïde, sommelière à La Cave de La Grande Epicerie Rive Gauche
Adélaïde, sommelière à La Cave de La Grande Epicerie Rive Gauche
 
 

Quel est votre parcours ?


Mes grands-parents ont des attaches dans la région de Chablis, je m’y suis donc rendue très jeune et j’ai de très bons souvenirs des week-ends passés là-bas, à nous balader au cœur des vignobles, à visiter des domaines et à faire des dégustations. Le vin, c’est finalement un héritage familial pour moi. Mon parcours en hôtellerie-restauration m’a donc vite menée vers une formation en sommellerie, puis en marketing du vin. Peu de temps après, je suis arrivée à La Grande Epicerie de Paris : j’y ai découvert la transmission, que j’apprécie beaucoup : je peux parler d’un vin avec un client pendant une demi-heure ! 


Comment le vin est-il devenu une passion ?


Au travers des dégustations faites avec ma famille. J’ai un souvenir tout particulier d’une dégustation à Pâques : nous avions sélectionné avec mon père un vin pour accompagner notre repas et avons décidé de poursuivre afin de faire des dégustations comparatives. Le déclic est arrivé ainsi : l’univers du vin m’apparaissait comme une évidence.


Quelle est votre région préférée ?


Tout dépend de l’instant de dégustation, des personnes qui nous entourent. De manière très chauvine, j’avoue avoir un faible pour le Chablis, mais j’apprécie également les vins du Languedoc Roussillon. Les vignerons sont en progression constante, ils recherchent vraiment à produire des vins de qualité.



Citez-nous un vin incontournable à avoir dans sa Cave.


Une bouteille de champagne : elle peut se déguster avec une grande variété de plats ou bien simplement en apéritif. Avec l’apparition de nouveaux et petits vignerons, le champagne s’est démocratisé. A La Grande Epicerie de Paris, nous avons un panel de champagnes très vaste : on peut à la fois ouvrir une bouteille d’une grande maison pour une grande occasion ou bien choisir d’accompagner un dîner plus simple de champagne. Je pense par exemple à la cuvée Les Vignes de Montgueux de Jacques Lassaigne, un blanc de blancs aux bulles très fines, idéal tout au long d’un repas. Grains de Celles de chez Pierre Gerbais est un extra brut, qui sera particulièrement adapté en apéritif. 


Citez-nous un vin d’exception que vous souhaiteriez avoir dans votre Cave.


Une bouteille du Domaine de la Romanée-Conti, sans hésitation, mais sans aller jusqu’à ce domaine, je dirais des grands Bourgognes


Citez-nous une pépite méconnue à découvrir absolument.


Je dirais les Autres Terres du domaine Les Hautes Terres, situé sur le terroir de Limoux dans le Languedoc-Roussillon. Il est issu d’un assemblage de Chardonnay et de mauzac. C’est un vin tout en fraîcheur qui mérite d’être connu.


Pouvez-vous nous raconter votre plus beau souvenir lié à l’univers du vin ?


Le souvenir qui me vient immédiatement en tête, c’est une journée de dégustations en compagnie des équipes de La Grande Epicerie de Paris. Nous avons été invités par Laurent Perrier à passer une journée à leurs côtés. Nous avons pu rencontrer les différentes équipes en plein cœur de la Côte des Blancs, à Mesnil-sur-Oger. La cerise sur le gâteau ? Notre passage chez Salon, un champagne d’exception issu à 100% du cépage Chardonnay. C’est un Blanc de Blancs, qui n’est produit que les meilleures années. Nous avons visité la Cave puis nous avons dégusté un Salon 2007 et un Salon 1997. J’ai presque eu les larmes aux yeux, une sensation de déguster un vieux Bourgogne, avec une bulle très fine.


Quel vin choisiriez-vous pour :


Un dîner romantique :


Un champagne, le Billecart Salmon. Cette maison a été l’une des premières à démocratiser le champagne rosé, et elle excelle dans cet art. Accompagné d’un tataki de thon, ça serait idéal.


Un dîner entre amis :


Le Galibaou de chez Pierre Vaïsse. Les tanins sont soutenus mais le vin reste très fin. Il accompagne très bien une côte de bœuf, idéalement maturée.


Un apéritif :


Je resterais sur un vin rouge, En Rébellion par exemple. C’est un vin issu à 100% de pinot noir, mais il vient du Languedoc-Roussillon, ce qui est assez étonnant, d’où son nom. Il se marie très bien avec de la tapenade, des toasts aux anchois ou une pissaladière par exemple.


Une grande occasion :


Je vais revenir sur l’appellation qui me tient à cœur, Chablis, et plus particulièrement le Grand Cru Les Clos de chez Vincent Dauvissat. C’est un vin difficile à trouver, nous en avons quelques bouteilles à La Grande Epicerie de Paris.



Pour susciter l’étonnement :



Le Domaine des Hauts Châssis. Ils produisent des vins à la fois en appellation Saint-Joseph et Crozes-Hermitage. Les Saint-Joseph sont très fruités, portés sur les épices également. Ils sont excellents pour accompagner un parmentier d’agneau.